Un jour, je suis née. Ok, je sais; c'est bizarre pour commencer un journal intime. Mais disons que cette page, c'est un incipit. Oui, je vais considérer mon journal intime comme un roman. J'aurais moins l'impression de faire mon égocentrique qui parle d'elle en parlant à une feuille de papier. J'aime pas parler de moi, et j'ai jamais aimé. Donc je vais raconter une histoire d'une simple personne, parce que je sais que ma vie n'a pas été plate et j'ai toujours des trucs à raconter pour faire genre c'est un roman! Donc voilà, en force, le premier chapitre!

Chapter I

le 17 janvier 1986; paris ♣ Dans une maternité; une femme de trente ans donne la vie, avec beaucoup de difficulté. Si on l'avait prévenue que ça faisait aussi mal, elle se serait protégée lors de son rapport avec celui qui partage sa vie, son fiancé. Elle pousse avec toute la force dont elle capable. Cet enfant, c'est le premier qu'elle met au monde. Elle a 28 ans, et a décidé qu'il était temps de commencer sa vie pour de vrai, de commencer à mettre sa jeunesse de côté et de mettre un monde une nouvelle vie. Tandis qu'elle arrive au bout de cet accouchement, les larmes se mêlent à la transpiration visible sur son visage. Il y a cinq minutes, celui ci était crispé, une veine sur la front qui ressortait. Maintenant, un sourire jusqu'aux oreilles fend se visage. Elle est belle, rayonnante, et à cet instant, la seule chose qu'elle souhaite, c'est serrer son bébé dans les bras. La sage femme qui s'occupait de l'accouchement tenta de faire pleurer l'enfant en lui donnant une tape dans le dos, mais rien. Elle retente, encore une fois. Toujours rien. La sourire présent il y a quelques minutes sur le visage de la jeune maman disparaît. Elle a peur, et craint une mauvaise nouvelle.

Que... Que se passe – t – il?
Elle ne respire pas encore toute seule. On va l'emmener et voir les éventuelles anomalies.

Ce n'est pas possible. Elle fond en larmes. Son bébé, son bout de chou a un problème, et visiblement, il est sérieux. Les femmes emmènent son bébé, Dieu sait où, il lui enlèvent son bijou, le bout d'elle même qu'elle a eu beaucoup de mal à concevoir. Et tandis qu'elle pouvait enfin serrer dans ses bras le fruit de son dur labeur, on lui enlevait, avant même avoir pus savourer sa victoire.
Dans les salles des couveuses, tout le monde s'agitait. Un pédiatre se fraya un chemin vers la petite fille emmaillotée. Au bout de quinze minutes d'examens divers et variés, il retourna vers la mère, dans l'attente du résultat, stressée au plus haut point. Il lui annonça, solennel.

Mademoiselle Valmond?
Oui?
Votre fille, a une anomalie pulmonaire. Elle pourra vivre avec sans trop de contraintes si celle ci n'évolue pas, et nous restons optimiste. Nous vous l'amenons tout de suite. Comment désirez vous l'appeller?
Maëlye. Ca ira parfaitement à ce petit bout! Et Robin comme deuxième prénom.

Elle leva les yeux vers son fiancé, en souriant, qui acquiesça, content aussi de ce choix. Il était de nature discrète et ne parlait que quand il en voyait l'utilité, mangé par une timidité maladive. Il espérait que sa fille n'hériterait pas de ce trait de caractère plutôt gênant pour lui dans la vie courante.
Quinze jours plus tard, le bébé avait assez de défenses immunitaires pour pouvoir sortir de l'hôpital. La voilà arrivée dans la vie réelle. Sa mère impatiente de recevoir son bébé chez elle avait été comme une folle pendant les deux semaines où elle en était séparée. Elle était restée pendant des heures dans sa future chambre à admirer, et imaginer son bébé sourire, jouer. Et la voilà qui arrivait dans sa vie. Sûrement l'un des plus beaux moments de sa vie!